CAEN SE RAPPROCHE DE LA LIGUE 1

Metz - Caen (1-3).

Face à un prétendant à la montée, les Caennais ont réalisé une superbe opération hier soir en Lorraine. Leur avance devient énorme...

14. C'est le nombre de points qui séparent ce matin Caen de Metz. Écart abyssal. Face à une équipe de Metz pataude hier soir dans l'Est glacial, les Normands ont peut-être fait un pas décisif vers l'élite. Certes, il reste encore 17 matches à disputer avant le dénouement, mais Caen file un train que personne ne peut suivre à ce niveau. Pas de neige cette fois pour reporter la rencontre, contrairement au 21 décembre, et un Franck Dumas égal à lui-même, se signalant souvent là où on ne l'attend pas forcément : le coach continue à faire tourner, surtout. Exit Toudic, qui aurait bien aimé enchaîner après son but à Dijon, place à la relance de Traoré en pointe... Et de Langil côté droit, préféré à un El-Arabi pourtant chaud bouillant. Traoré devant ? Pari payant, après 7 minutes. Long centre de Seube par-dessus une défense apathique, l'Ivoirien qui s'engage et reprend de volée sans contrôle pour son 3e but de la saison. De quoi refroidir une ambiance déjà pas formidable. Le leader n'en avait cure, lui qui avait (enfin) lancé son match sur des bases idéales. Sur une jolie action Proment - Eluchans - Traoré, l'attaquant aurait d'ailleurs pu (dû ?) signer un doublé, mais Borbiconi avait sauvé (22'). Alors qu'il semblait maîtriser les débats, Malherbe ne profitait pas davantage de la fébrilité locale dans cette 1re période. Il allait le regretter, parce qu'un coup d'accélérateur autour de la demi-heure remettait les Grenats dans le coup. Mendy, ce dragster, déposait Heurtaux côté gauche, centrait parfaitement au 2e poteau pour la reprise de Bessat, esseulé (34'). Jouant haut, trop peut-être alors qu'il menait, Caen avait eu tendance à se faire aspirer, se retrouvant du coup en difficulté sur les mouvements rapides dans la profondeur. Mais Caen allait réinstaller son jeu après le repos. El-Arabi, suppléant d'Eluchans blessé, manquait deux occasions en position favorable (56', 59'). Cette mainmise ne débouchait d'abord sur rien de concret, face à des Messins toujours très approximatifs. Thébaux sauvait même devant Sakho (81'), et Caen infligeait sa sanction, en raflant la mise par Toudic 10 minutes après son entrée en jeu. Sa frappe des 25 mètres était encore plus belle qu'à Dijon et laissait Marichez impuissant (84'). En plein boom, Toudic. C'est vraiment tout bénéf'pour le SMC, tout près de faire CSC par Leca (89'), juste avant que Heurtaux ne sauve son équipe (90'), et que El-Arabi ne clôture le chapitre sur un dernier contre.